L'Argentine a officiellement rejoint le programme économique chinois connu sous le nom de "Route de la soie".

L'initiative officialisée lundi par décret prévoit le financement de projets d'infrastructure et de technologie pour un montant de plus de 23 milliards de dollars.
La participation de l'Argentine a été convenue lors de la visite du président Alberto Fernández à Pékin en février.

Par cette initiative, la Chine veut accroître son commerce extérieur en créant une route maritime et une route terrestre pour approfondir les liens avec l'Europe, l'Afrique et l'Amérique latine.

Il encourage également l'utilisation des monnaies nationales dans les investissements et le commerce bilatéral, ainsi que les transferts éventuels de droits de tirage spéciaux sur la plate-forme du Fonds monétaire international.

L'importance de l'accord a été soulignée par l'économiste Gustavo Girado, directeur du cycle sur la Chine contemporaine à l'université de Lanús, pour qui « formellement, il ouvre la possibilité de financer une série de projets. Si l'hémisphère occidental n'accepte pas de les financer, nous devrons aller là où le porte-monnaie s'ouvre », a-t-il déclaré.

Pour Girado, l'accord « n'affecte pas substantiellement » les relations avec les États-Unis, qui s'inquiètent de l'influence de la Chine sur les économies latino-américaines.

Il a souligné que pour la Maison Blanche, « cela ne peut pas être une surprise car il s'agit d'un projet de longue date et, en tout cas, le mémorandum est la cerise sur le gâteau ».